Vous le savez peut-être: certains concerts sont associés à un «Backstage». Mais attention, il ne s’agit pas d’aller, de manière littérale, dans les coulisses - même si des visites techniques sont parfois proposées. Les «Backstage» sont des événements pré- ou post-concert qui permettent aux spectateurs de mieux appréhender ce qu’ils vont entendre ou d’approfondir leur compréhension de ce qu’ils viennent d’écouter.
«Backstage» existe sous différentes formes. Il s’agit tantôt d’une courte conférence, tantôt d’une rencontre avec un artiste. Le 4 octobre, la Philharmonie projettera un documentaire de Bruno Monsaingeon, Piotr Anderszewski, voyageur intranquille. Pour le concert, Anderszewski sera accompagné par l’Orchestre de Paris sous la direction de Paavo Järvi. Mais pour ce film, c’est avec quelques amis et son piano qu’il voyage, en train.
«Il s’agirait d’un film frontière,» explique le réalisateur, «quelque part entre le documentaire et la fiction; le film aurait pour cadre un voyage hivernal à travers la Pologne, puis jusqu’en Hongrie, les deux pays dont Piotr est originaire, avant de nous rendre en Allemagne, à Londres, Paris et finalement Lisbonne, où il a décidé récemment de résider. Mais ce périple serait effectué selon un moyen de transport pas vraiment conventionnel. Piotr, tel un troubadour des temps modernes, ne se déplacerait ni en avion, ni en voiture, mais à bord d’un wagon particulier loué pour la circonstance, et qu’il ferait accrocher à tel ou tel train, en fonction des lieux qu’il souhaitait visiter ou dans lesquels il avait prévu de donner des concerts.»
Petit à petit, ce film éclaire la personnalité du pianiste, bourrée de contradictions et de questionnements, dans une recherche d’absolu qui rejaillit sur son jeu.
-- Julie