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Discovery Nights | 1 visite + 1 apéro + 1 concert

01.–09.10.2022 «INSTRMNTS | Victor Gama» - Workshops & Exposition

 
  • Jouez du dino lors des workshops Jouez du dino lors des workshops
  • Découvrez l’uana en visite guidée Découvrez l’uana en visite guidée
  • Essayez la table de dialogue en visite libre Essayez la table de dialogue en visite libre

Victor Gama montre que les instruments de musique nous affectent visuellement, comme des oeuvres d’art, et peuvent intégrer une symbolique dans leur design. L’artiste, né en Angola, construit des instruments aux noms poétiques comme tipaw, tartul ou vulk. Il est possible de les utiliser seul ou en groupe, et ils produisent les sons les plus surprenants lorsqu’on les touche. Victor Gama amène désormais ses créations au Luxembourg.

Elles seront exposées dans le Foyer de la Philharmonie du 01. au 09.10., et pourront être admirées et écoutées tous les jours entre 12:00 et 14:00, ainsi qu’avant et après les concerts. Des ateliers en petits groupes offrent en outre la possibilité d’explorer encore plus en détail l’univers instrumental créé par Gama.

Testez les instruments lors des workshops
 
 
 

TOHA

La harpe totem (également appelée toha) s’inspire de nids vides d’oiseaux tisserands ayant migré d’une zone de conflit dans le Sud de l’Angola et le Nord de la Namibie. Elle a été faite pour invoquer spécialement l’esprit de cet oiseau et l’inviter à y revenir. Elle peut être jouée par deux musiciens assis l’un en face de l’autre avec l’instrument au centre. Chaque musicien dispose d’un jeu de cordes doté de la même échelle de chaque côté. Le toha possède 44 cordes couvrant trois octaves en mode diatonique.

 

ACRUX

L’acrux a été conçu et construit d’après la configuration de la constellation de la Croix du Sud, seulement visible dans le ciel nocturne de l’hémisphère Sud. Ses lamelles vibrantes en acier trempé couvrent trois octaves de l’échelle chromatique. La caisse de résonance hémisphérique représente l’hémisphère Sud. L’acrux a été en constante évolution depuis qu’il a été créé, utilisant des technologies digitales comme la modélisation 3D. Chaque composante de cet instrument est associée à un aspect particulier de la constellation. La transparence de l’univers qui nous permet de regarder les étoiles a motivé l’utilisation du verre pour sa table d’harmonie.

 

TABLE DE DIALOGUE

La table de dialogue est un jeu musical de questionsréponses. Deux participants, assis face-à-face, appuient tour à tour sur les touches, alternant questions et réponses. Le but du jeu est de maintenir un dialogue musical constant en jouant l’instrument en tandem. La table peut aussi être frappée avec les mains.

 
 

ACRUXON

Cette installation, en trois acrux et un galcrux, constitue un reflet de l’un des symboles les plus importants de la cosmogonie congo-angolaise, le dikenga, qui a donné naissance à un système d’écriture connu sous le nom de bidimbo. Le dikenga est en évolution constante et se compose d’un cercle principal tournant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre et d’un cercle plus petit tournant sur lui-même et se déplaçant le long du cercle principal. Quatre positions de ce plus petit cercle marquent les quatre positions du soleil tout au long de la journée et de la nuit quand il n’est pas visible. Au centre de cette installation, connectée avec les quatre instruments, se trouve une tablette affichant l’application Acrux Seasons, acrux virtuel dont le son change au fil des quatre saisons. Les visiteurs de cette installation interagissent avec ceux qui le font déjà avec elle, en contribuant au rythme existant ou en en créant un nouveau.

 

TAHRA

Le tahra est destiné à être joué par un maximum de quatre musiciens qui frappent les cordes avec de fines baguettes. L’instrument révèle la diversité des formes au sein de la famille des arcs musicaux. Son nom vient de la tarentule, araignée qui effraie beaucoup de monde à cause de son large corps poilu et de ses longues pattes. Mais cette espèce est sans danger pour l’être humain (même si sa morsure est douloureuse) et l’effet de son venin plus faible que celui d’une abeille. Lors de ses voyages dans les Andes colombiennes, Victor Gama en a souvent gentiment repoussé dehors alors que l’animal cherchait dans sa chambre un lieu sec pour se reposer la nuit.

 
 

ESPI

L’espi est un lamellophone accordé selon la géométrie d’une spirale. Les touches en aluminium, un matériau rarement utilisé pour ce genre d’instruments, sont un élément déterminant dans le son qu’il produit. L’espi a été créé pour l’expérimenter avec les échelles de différents types de spirales comme la spirale d’Archimède, la spirale logarithmique, très commune dans la nature, et la spirale de Fibonacci.

 

SONIC BIOMA

Le sonic bioma est la bande-son en constante évolution des communautés biotiques que vivent et interagissent dans une vaste région d’Amazonie. Cette bande-son ou «éco-composition collective» est l’un des facteurs prépondérants dans la durabilité de ce biome. Des signaux d’accouplement, de signalement d’un prédateur ou de communication de plusieurs individus et espèces s’entremêlent au sein d’un environnement complexe, auquel s’ajoutent les bruits du vent et de la pluie.

L’installation, faite d’éléments associés au nid des oiseaux mochileros que l’on trouve dans la forêt tropicale amazonienne le long du fleuve Caquetá, est le cadre statique de cette bande-son dynamique. Le son entendu a été enregistré puis transformé tandis que l’installation, initialement suspendue à un arbre, a été balayée par le vent.

 

LES NOMBREUSES FORMES DU KISANJI

Le kisanji est un instrument angolais composé d’une base en bois, une boîte rectangulaire, des calebasses ou résonateurs de différentes formes, sur lesquels sont fixées des lamelles d’écorce de bambou ou de métal. En Angola, sa construction et sa désignation changent selon les régions et le contexte culturel. Sa taille varie selon le nombre de lamelles. Il est tenu à deux mains et joué en faisant vibrer les lamelles avec le pouce et l’index. Les visanji (pluriel de kisanji) présentés illustrent la variété de design de l’instrument et le concept de métamorphose qui entre en jeu lorsque les musiciens découvrent de nouveaux matériaux ou idées pour la construction, ce qui arrive souvent dans l’histoire et le développement d’instruments de musique.

 
 

DINO

Le dino se joue par une friction de l’archet tandis que, dans l’autre main, une petite touche de métal sert à presser la corde pour produire la note souhaitée. Cette installation fait référence aux empreintes de dinosaures découvertes dans les roches riches en fossiles du Crétacé, situées dans la province de Lunda-Sul en Angola. Ces empreintes appartiennent à l’Angolatitan (soit «géant angolais»), espèce de dinosaure sauropode du Crétacé supérieur. Il s’agit aussi du premier dinosaure non aviaire découvert en Angola. Ce type ne contient qu’une seule espèce, l’Angolatitan Adamastor, connu par un membre antérieur droit partiel, et qui renseigne sur une forme de vie témoin de son époque.

 

TIPAW

Il s’agit de l’un des quatre instruments de musique contemporains conçus et construits par Victor Gama pour une exposition interactive au National Museum of Scotland à Édimbourg. Tipaw est une abréviation de patte de tigre (tiger paw en anglais) et a été créé d’après une rumeur selon laquelle un tigre du Bengale se serait échappé du zoo d’Édimbourg et caché dans le musée. Chacun des quatre instruments a été développé en dialogue avec les commissaires, en écho à la collection Jean Jenkins d’instruments de musique hébergée dans le musée, en abordant spécifiquement les problèmes de construction et de production du son. Le tipaw se joue en frappant la partie inférieure des bols sonores renversés. Comme un tigre marchant en silence à travers la forêt, le tipaw dégage une sonorité douce mais élaborée. Son socle est constitué de plusieurs couches de contreplaqués représentant la forêt.

 
 

STURN

L’apparence du sturn s’inspire des anneaux de Saturne et témoigne du concept d’instruments répondant directement au lexique musical choisi par le compositeur. Il fait aussi partie d’une série d’instruments qui, comme l’acrux ou l’epsylon lyrae, recourt à une géométrie liée aux orbites de planètes ou d’étoiles. Le sturn est composé de lames en acier trempé que l’on joue du bout des doigts ou des ongles, selon une technique similaire à celle du kisangi angolais.

 

EPSILON LYRAE

La forme de cet instrument est inspirée d’un système d’étoile double, deux étoiles en orbite sur le même centre de gravité. L’instrument est placé sur les genoux du musicien tandis que ses deux mains servent à jouer les cordes situées au centre de la table d’harmonie de forme cylindrique. Les deux résonateurs sont en totuma de Colombie, sorte de courge poussant sur un arbre et de forme presque parfaitement sphérique. La petite constellation d’Epsilon Lyrae peut être vue depuis l’hémisphère Nord et est facilement localisable du fait de sa proximité avec Vega, l’étoile la plus brillante dans la partie Nord du ciel. Epsilon Lyrae est située à environ 162 années-lumière de la Terre.

 

UANA

L’uana est destiné à être joué par un maximum de quatre musiciens. Son nom signifie justement «quatre» en kimbundu, une des langues de l’Angola. L’instrument a été créé et développé spécifiquement pour des programmes éducatifs incluant l’enseignement de la musique aux enfants. Comme le kisanji, il appartient à la famille des lamellophones et possède 45 touches de métal qui se mettent à vibrer lorsqu’elles sont touchées à la main. Il est accordé selon une échelle pentatonique sur trois octaves, chacune divisée en trois sections. Les musiciens peuvent se déplacer autour de l’instrument. Si un musicien décide de se déplacer dans la direction inverse pendant qu’il joue, les autres interprètes sont obligés de faire de même, modifiant ainsi la musique. Cette version  a été commandée par le Clay Center for the Arts and Sciences de Virginie-Occidentale à Charleston, États-Unis.

 

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